3 questions à Pierre Bessière, doctorant sélectionné par Sciences en bulles
Passionné par les oiseaux, Pierre Bessière s’est tourné vers le métier de vétérinaire. Une fois diplômé, il a pris conscience de son désir d’aller plus loin : il voulait non seulement pouvoir soigner les maladies, mais aussi mieux comprendre les mécanismes qui se cachent derrière elles. Pierre Bessière a donc mis de côté son stéthoscope pour regarder dans le microscope et étudier ces créatures mystérieuses que sont les virus.
Pierre Bessière travaille à l’Unité mixte de recherche Interactions hôtes-agents pathogènes, INRA-École nationale vétérinaire de Toulouse
Vous retrouverez un résumé de sa thèse « Des bactéries contre la grippe » illustré par Peb & Fox, dans notre nouveau livre Sciences en bulles ! En attendant, voici 3 questions, à Pierre Bessière.
SOMMAIRE
Comment avez-vous décidé d’étudier ce sujet ?
La meilleure connaissance et la maîtrise des maladies virales émergentes sont des enjeux capitaux pour l’humanité, particulièrement aujourd’hui. Les virus m’ont toujours fasciné et opter pour une thèse permettant de mieux les combattre n’a pas été un choix difficile.
Quelles seraient les applications de vos recherches dans la vie quotidienne ?
L’arsenal thérapeutique pour lutter contre les maladies infectieuses est limité : les antiviraux efficaces et sans effets secondaires ne sont pas nombreux et l’usage des antibiotiques est de plus en plus réglementé. Maintenir un microbiote en bonne santé permettrait de limiter la propagation des maladies et de limiter l’usage des médicaments.
Quelle est la chose la plus extraordinaire que vous ayez accomplie dans le cadre de vos recherches ?
Travailler en laboratoire de confinement de niveau 3 sur des virus qui pourraient entraîner ma propre mort s’ils m’infectaient.
Pour aller plus loin
Hommes et virus, une relation durable ? d’Astrid Vabret, éd. Le pommier
Les maladies émergentes, de Jean-Philippe Braly et Yazdan Yazdanpanah, éd. Quae
Mon petit Monde, d’Emmanuelle Houssais éd. du Ricochet